Interview Raw Creative
A l'occasion de la sortie de son nouveau Showreel, le réalisateur et photographe Günther Gheeraert revient sur son parcours depuis ses débuts sur Vimeo et répond à nos questions...
RC. Comment la réalisation est devenue ton métier ?
J'ai toujours voulu faire des images depuis tout petit. J'ai évolué, trouvé différents mediums, du crayon de couleurs aux pinceaux, puis le numérique. Je me suis ensuite intéressé au motion design, à la post production puis à la photographie. Je suis devenu réalisateur publicitaire et j'ai fait énormément de rencontres. Aujourd'hui, je suis dans l'écriture de court métrage et c'est très excitant. Chaque medium a ses possibilités, ses avantages et ses limites, l'esprit n'en a aucune. J'ai été formé en tant qu'artiste à l'école d'arts appliqués Emile Cohl à Lyon avec des formations telles que le dessin anatomique, la perspective, la sculpture, la peinture, le dessin animé, ce qui m'a permis de travailler dans le domaine du jeu vidéo en tant que concept artiste. Par la suite, je suis rentré chez Vente Privee.com en tant que motion designer où j'ai appris beaucoup de choses. C'était très formateur car je touchais à tous les médias, à la fois pour créer de courtes vidéos avec beaucoup de liberté pour à peu près toutes les grandes marques et cette époque coïncidait avec la sortie du Canon 5D MkII, qui a permis de démocratiser un accès à un look & feel cinématographique dans nos images. Puis, j'ai enchaîné avec un poste dans une grande agence Isobar à la Défense pour connaître aussi le côté marketing et client. J'ai, parallèlement à tout ça, co-crée le studio "blacknegative". Je me suis ensuite lancé naturellement en indépendant. Je suis maintenant réalisateur / photographe et motion designer.
RC. Comment viennent tes idées créatives ?
Mes idées viennent souvent de ce que je peux vivre dans ma vie de tous les jours. D'ailleurs, c'est marrant de voir comme ma vie de papa m'a tout naturellement orienter vers la réalisation de films publicitaires pour Disneyland Paris. J'ai l'impression que j'essaie toujours d'orienter mes projets, même publicitaires, en fonction de ma propre vie. J'aime être touche à tout et créer des films de A à Z, de l'écriture à la post production.
RC. Quel a été ton projet préféré ?
Je dirai que mon film qui reste ma plus grosse référence c'est Nothing Bigger. Comme son nom l'indique, cela reste mon plus gros film, le plus ambitieux à ce jour. Il s'agit d'un film pour Euromillions qui a comme pitch de raconter la vie d'un gagnant à ce jeu et montrer comment sa vie à changé en 2 minutes. Un énorme challenge. Je suis parti plus d'un mois à l'étranger pour ce projet, en Espagne mais aussi en Thaïlande, avec une énorme équipe et avec mon ami le directeur de la photographie, Mahdi Lepart. J'ai tellement d'anecdotes sur ce film. Mais je dirai que celle qui m'est resté, c'est qu'à un moment, vers la fin du projet, j'étais alors en phase de post-production, et j'avais tellement changé d'hôtels, qu'une nuit je me suis réveillé en sursauts, pris de panique car je ne savais plus du tout, mais alors plus du tout, où j'étais. En tout cas, ça en valait la peine .
RC. Quelles sont les marques avec qui tu travailles ?
Je pense que Disney est vraiment la marque et mon client préféré. Depuis tout petit, je voulais travailler pour Disney. J'ai toujours été, et je suis encore maintenant, un gros fan de l'univers Disney. Je suis tellement fier aujourd'hui de travailler pour cette marque sur des projets de plus en plus cools et ambitieux. Chez Disneyland Paris, ce sont des personnes formidables, très humains. J'ai fait plus d'une dizaine de films pour eux depuis 2016 et je les remercie encore une fois de me faire confiance, film après film.
RC. Quelle astuce technique pourrais tu nous donner ?
Pour moi, le matériel n'est pas si important. J'ai tourné avec énormément de matériel différent et j'apprécie aussi bien un film tourné au 5D qu'un autre à l'Alexa. Evidemment l'image est plus sexy sur Arri, mais j'ai envie de dire que c'est secondaire. Je ne suis pas très technique non plus. J'ai pas mal de connaissances en post-production et en tournage maintenant, mais même quand j'en avais peu, ce n'était pas ça le plus important. Le plus important pour moi, c'est l'envie, l'affect qu'on met dans un film et l'émotion qui en ressort.
Un grand merci à Raw Creative pour l’interview que vous pouvez retrouver ici.