Clip “Béton Pacotille”

Je suis très heureux de partager avec vous le nouveau clip “Béton Pacotille” que j’ai réalisé pour SOKY à l’occasion de la sortie de son premier EP solo. C’est un auteure, compositrice et interprète, influencée par Björk, Jeanne Added, Etienne Daho, Portishead, Vivaldi, Agnès Obel, Weval, Erik Satie, Kings of Leon, ou encore Junior Boys. Elle dévoile aujourd’hui 4 titres électropop en français + 1 remix. On retrouve Joachim Olaya du Collectif Scale au mix (Chloé, Carl Craig, Bachar Khalifé, ...) et Sébastien Lorho du studio Near Deaf Experience au mastering (Shaka Ponk, Thomas Fersen, Amelia Warner).

SOKY m’a contacté fin 2024, quelques temps après de la sortie de mon film “Evolution”. Le court métrage l’avait impressionné et particulièrement une séquence : celle avec une méduse. Elle m’a avoué que c’était son animal fétiche et qu’elle rêverait d’avoir un clip entièrement basé sur cette créature ! J’ai écouté les différents titres de son EP et sans plus réfléchir, je lui proposais de sauter dans cette nouvelle aventure artistique à condition d’avoir carte blanche.

Avec une mélodie entêtante, des arrangements synthétiques et cinématographiques et un texte tranchant, SOKY nous emporte dans une atmosphère dreamy quasi mystique. Avec sa demande initiale en tête, je lui ai proposé l’idée de confronter l’humain à la Nature, incarnée par ces méduses étranges, évoluant hors de leur environnement naturel. Un peu comme si elles venaient tous nous dire : “c’est pas bientôt fini de détruire tout sur votre passage ?”.

L’utilisation de l’intelligence prenait alors tout son sens, avec des plans de méduses volantes dans différentes parties du monde, plans qui seraient difficiles à réaliser autrement… Je me suis éclaté à créer librement toutes sortes de méduses dans des environnement naturels de plus en plus différents et je savais que mêlé à la musique très enveloppante, cela donnerait un effet très planant et poétique…

Au niveau du processus créatif, j’ai été très libre, mais ce qui ne veut pas dire qu’il n’y avait pas une méthodologie très complète. D’abord je demande à ChatGPT de me créer une image que j’ai en tête. J’utilise un GPT spécialisé pour MidJourney, car c’est dans cette IA que je vais générer ma succession d’images. ChatGPT me génère des prompts améliorés que je peaufine encore avant de passer sur MidJourney. Voici par exemple un prompt de départ, j’utilise la langue anglaise car tous les outils sont toujours plus précis dans cette langue car ce sont des outils américains :

wide angle realistic photo of 3 giant jellyfishes in warm colors floating over city at night, the photo is taken by someone in the downtown of city on the ground looking up into the sky, effect, 8k

Je rentre le prompt dans l’outil Create de MidJourney et je règles quelques paramètres comme la taille de l’image en 16:9 et certains paramètres de style. Au fur et à mesure qu’il me propose des images, je garde les meilleures sous le coude pour m’en resservir en tant qu’images de référénces et j’incrémente ce processus plusieurs dizaines de fois, toujours en gardant le même prompt ou bien en le changeant un peu quand je vois que ça bloque quelque part, comme ça jusqu’à obtenir une image que je trouve vraiment bien :

Une fois que j’ai vraient une image qui me plaît, je la télécharge et je vais l’uploader dans une autre IA en ligne Krea pour la rendre plus réaliste, l’agrandir 2x et avec plus de détails. A noter que cet outil est gratuit si on utilise 10 générations par jour, c’est très pratique et c’est une bonne alternative à Magnific, un autre upscaler que j’aime beaucoup. Krea permet aussi de générer des images, de les retoucher et même de générer des vidéos, mais je la trouve surtout utile pour l’upscale d’images de mon côté :

Une fois cette image améliorée, je repasse dans ChatGPT pour donner le contexte de l’image et expliquer de la manière la plus détaillée possible pour que ChatGPT ne génère un prompt spécialement dédié à KLING, mon générateur de vidéo préféré. Pour info il me génère aussi un prompt négatif qui est très important pour garder la meilleure qualité d’animation possible. Au dénut je générais des vidéos de 10 secondes, mais je me suis rendu compte que pour mon usage, dans ce cas précis, c’était beaucoup plus rapide et moins couteux en crédits de générer des vidéos de 5 secondes.

Prompt: The image depicts four glowing jellyfish floating in an urban environment with tall buildings and lights in the background. The jellyfish have a translucent appearance with orange and white colors, creating a striking contrast against the dark, cloudy sky.

Negative Prompt: Unrealistic motion, cartoony motion, jittery movements, unnatural transitions, stiff or rigid motion, jerky tentacle movements, erratic water currents, uneven bubble trails, harsh splashes, inconsistent lighting, choppy wave motion.

Une fois toutes mes vidéos générées, je commence à les agencer sur une timeline avec la musique du titre dans Premiere. Une fois le montage validé, je passe dans After Effects grâce au Dynamic Link et j’ajoute une surcouche de motion design pour peaufiner mes images avec due l’étalonnage, des effets de lumières, de flous, de grains, etc…

Il en résulte une vidéo qualité Full HD que je vais passer dans Topaz Video, qui avec un réglage global va me recalculer mon clip entier et me sortir une vidéo en 4K, avec des détails améliorés. Il faut choisir la bon modèle d’IA en fonction de la source et du rendu voulu, modifier quelques paramètres comme la compression, le niveau de détails, la réduction du bruits, etc… :

Il en résulte une vidéo hyper qualitative en 4K (ou plus si besoin) dont je vais pouvoir me servir comme d’un master, qui sera décliné dans Media Encoder pour les différentes destinations : Vimeo, Instagram, etc… J’espère que ces quelques étapes auront pu vous donner une petite idée du processus que je continue d’améliorer à chaque projet.

Voici quelques stills du clip :

Un grand merci à SOKY pour sa confiance, j’ai adoré poser des images sur sa musique.

Béton Pacotille

Que de fil, que de fil

Sur tes joues rouges et fragiles

Et tes cils, et tes cils

Tout de filaments d’argile

Le Béton pacotille

A genoux, ta peau liquide

Et j’oscille, et j’oscille

Devant ce monde immobile

Et le vide,

Et le vide court

Emmêlées, emmêlées,

Mes pupilles rouges et nouées

Marche, marche, marche encore

Marche, marche, marche, encore

Buller, déambuler,

Sur une vague hallucinée

Marche, marche, marche encore

Marche, marche, marche, encore

Marche, marche, marche encore

Marche, marche, marche, encore

Tu vois le bout du couloir

Marche, marche, marche encore

Marche, marche, marche, encore

Tu vois le bout du couloir

Tu vois le bout du couloir

Marche, marche, marche encore

Marche, marche, marche, encore

Et j’oscille, et j’oscille

Sur le fil sur le filEt le vide

Et le vide court

Et le vide

Et le vide court

Auteur / Compositeur : Stéphanie NAÏM

Günther GHEERAERT

Günther Gheeraert is a renowned director known for his magnificent travel films that are both poetic and sensitive. Through each film, he invites us to explore stunning landscapes around the world and discover various cultures. Emotion always remains at the heart of his work, serving as an endless source of inspiration. He has extensively worked on the theme of childhood, with Disneyland Paris, being a loyal client for several years. He has also become a specialist in food films with a comedic touch. Additionally, he has collaborated with diverse brands such as Euromillions, Monabanq, Nestlé or Orange and has won 5 Vimeo Staff Picks and several FWA awards.

https://www.gunther-gheeraert.com
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